Il y a des motos qui se prêtent facilement à des conversions en » cafe racer » comme la Hinckley Bonneville, ou la Honda CB750. Puis il y a les motos secondaire qui ont tendance à être négligées, ou dans certains cas, évitées.
La Suzuki bandit 600 fait partie de cette dernière catégorie. Bien qu’il s’agisse d’une moto sportive nue, ce qui résume assez bien ce que sont les cafe racers, il est difficile de regarder au-delà du style daté des années 90 et de la carrosserie en plastique.
Puis il y a le demi-carénage de forme étrange donné aux variantes ‘S’. Il est presque impossible de voir comment la Bandit pourrait être un jour une candidate au café.
Mais il l’a fait !
Guillaume Masset ne le voyait pas de cette façon pourtant. Ce que lui voyait dans sa Bandit 600S 1996, c’était un moteur performant, un beau cadre tubulaire et des tonnes de potentiel. Mais il savait qu’il avait du pain sur la planche.
« Je l’ai construite dans mon sous-sol », raconte Guillaume. » C’est une sorte de Bandit maintenant. Tout ce qui reste vraiment de la moto d’origine, c’est le réservoir, le moteur et environ deux tiers du cadre. »
Son objectif avec la construction était assez simple : démonter la Bandit 600 et la transformer en un “ cafe racer ” dépouillé, agile et moderne qui conviendrait comme pilote quotidien.
Les pièces
Pendant sa recherche de pièces, Guillaume est tombé sur une queue de Ducati Monster, qui s’adapte parfaitement à l’arrière du réservoir de la Bandit. La moto étant désormais en pièces détachées, il a demandé l’aide de Rob Hancock, de Flipside Customs, pour s’attaquer à la charpente.
Après avoir retiré le faux-châssis d’origine, Rob a soudé un arrière tout en courbes pour compléter les lignes de l’épine dorsale et supporter la selle et le capot du Monster.
Guillaume s’est ensuite procuré un bras oscillant unilatéral provenant d’une Honda NT650 Hawk, et Rob a donc utilisé une découpeuse à jet d’eau pour fabriquer de nouveaux supports pour l’amortisseur arrière et le moteur.
Pour donner à la moto une position plus agressive, Guillaume a boulonné le mono-amortisseur d’une Triumph Speed Triple, qu’il a amélioré en utilisant un ressort.
À l’extrémité pointue se trouvent un ensemble de fourches Suzuki GSX-R1000 2008-spec, et une roue avant Triumph Speed Triple. Pour désencombrer la pince supérieure, Guillaume a remplacé le groupe d’instruments mécaniques de la Bandit par une seule jauge numérique.
Des guidons à clipser avec des miroirs discrets en bout de guidon maintiennent le cockpit propre. Cachés à l’intérieur de la selle et du capot se trouvent une batterie au lithium et l’électricité, qui a été câblée à un harnais fait sur mesure.
Trouver un réservoir de carburant pour suivre les lignes du cadre du Bandit serait presque impossible. Guillaume a donc conservé le réservoir d’origine mais a dépouillé la peinture et les badges en vue d’une nouvelle palette de couleurs.
Avec l’aide de son pote Charles, le cadre et la carrosserie sont maintenant finis en couleur gris Nardo d’Audi, avec des reflets orange pour correspondre au ressort. Le moteur a reçu une nouvelle couche de noir brillant, et une chaîne à joint torique dorée a été ajoutée pour s’accorder avec la partie avant anodisée.
Avec la Bandit ayant finalement l’air de la partie, il était temps d’améliorer les performances. La boîte à air a été retirée et des filtres jumeaux K&N pod ont été montés sur les bouches des carburateurs reconstruits. Ils ont été réglés à l’aide d’un kit de gicleurs Stage 2 et d’un avanceur de calage de +5°.
Les collecteurs d’échappement sont de série, mais un seul silencieux SuperTrapp libère le flux et ajoute plus de mordant à l’écorce.
Conclusion
En tant que reprise moderne du style “ cafe racer ”, la Bandit de Guillaume a fait mouche. Peut-être est-il temps de commencer à regarder les motos des années 90 un peu différemment ?